Symptômes post traumatiques (DSM, CIM) :
- Perte du sommeil et réactualisation de la scène.
- Hyper vigilance.
- Difficulté de concentration.
- Sentiment d’un avenir rompu et de ne plus pouvoir vivre une vie « normale ».
- Réactivation physique de l’angoisse lors de présence d’indices externes pouvant rappeler la situation.
- Relative perte d’intérêt pour les activités qui le motivaient auparavant.
De fait, la non anticipation de l’agression et son impossibilité à l’avoir envisagée entraîne :
- Un syndrome de répétition lié au retour de souvenir concernant l’événement.
- La présence d’un comportement d’évitement, la victime craignant de pouvoir réactualiser l’angoisse de la scène dans sa propre confrontation à une situation pouvant rappeler celle des faits.
- Le syndrome neurovégétatif lié à l’hyper éveil et à l’hyper vigilance.
- Une perturbation du mode relationnel à soi, à autrui, et au monde.
Le traumatisme se caractérise par 4 critères présents lors des faits :
- Non attendus.
- Non préparés.
- Non imaginés.
- Déborde les moyens défensifs normaux de la victime.
Le trauma implique un mode réactionnel inadapté dans un actuel, à entendre comme la résurgence de souvenirs traumatiques dans le réel à partir d’éléments fortuits. Il s’agit juste de trouver le déclencheur… pour en trouver le sens. Et on ne force pas face au trauma : une personne phobique n’ira pas mieux si vous la confrontez à l’objet phobique, elle n’ira pas mieux si vous la confrontez à un suivi comportemental, le symptôme se déplacera.
La particularité du trauma est de prendre ancrage dans les fragilités initiales de chaque individu. Ce qui implique que plus on intervient tôt moins le trauma aura d’impact en profondeur sur la personnalité.
Il importe que le personnel puisse faire remonter aux psychologues et autres professionnels les éléments du quotidien posant difficulté : appréhension des groupes, fermeture des portes à clef ou stratagèmes afin d’éviter les intrusions…. Exemple d’une mineure qui, chaque soir, dispose des punaises une par une, pointe vers le haut, de la porte de sa chambre à son lit. Elle se réveille le matin plus tôt que les autres afin de les ranger dans sa boite, et recommence chaque soir le même rituel. Autant de craintes « irrationnelles » à transmettre aux équipes assurant le suivi des usagers.
Un choc post traumatique trouve deux sources :
- Des violences criantes, qui mobilisent le champ social et l’environnement, ce qui peut conduire à une prise en charge à minima efficiente : plainte, accompagnement de type SOS victime…
- Des violences muettes, plus insidieuses qui créent du trauma en raison de leur répétitivité.